Les Départements à nouveau au cœur de toutes les attentions

 

« L’avenir de la France se joue, maintenant, avec les Départements ». C’est sous cette bannière que s’est ouvert la semaine dernière le 94ème Congrès des Départements de France à Albi.

Les Départements : repères et socles de l’action publique 

La formule pourrait être jugée excessive par certains, paradoxale pour d’autres… mais la vérité est que chacun se rend bien compte aujourd’hui que, face à l’exceptionnelle instabilité budgétaire et institutionnelle qui touche notre pays, les Départements restent un repère et le socle d’une action publique efficace au service de nos concitoyens.

Dès lors, au pied du mur, un nouveau regard est porté sur l’échelon départemental, celui-là même qui fut maintes fois promis à la disparition et qui s’en est toujours trouvé renforcé.

Notons dès lors, dans le discours de clôture du Premier ministre vendredi dernier, un changement d’approche important. Il n’a pas posé au préalable, comme ses récents prédécesseurs, le dogme de ladite « contribution au redressement des comptes publics de la Nation ». Il a même reconnu sans aucune ambigüité les difficultés budgétaires structurelles de nos collectivités.

Lors de ce Congrès, le premier ministre a préféré esquisser les bases d’un débat nécessaire sur la clarification des missions avec, me semble-t-il, la bonne démarche : poser d’abord la question des missions (a fortiori régaliennes) que l’État doit effectivement assurer et, ensuite, celles qui peuvent être décentralisées.

Je reste vigilante pour notre département : ce nouvel « acte de décentralisation », s’il signifie de nouvelles compétences et obligations pour les collectivités territoriales, implique nécessairement les moyens de les assurer.

Une gestion rigoureuse, transparente et responsable

Ce moment particulier, où les regards se tournent à nouveau vers les Départements non pas pour les pointer du doigt mais pour les montrer en exemple, me semble un juste retour des choses.

En Lot-et-Garonne, plus encore, nous avons su garder le cap, développer notre projet au service des habitants, à l’appui d’une gestion rigoureuse, transparente et responsable.

Notre prochain débat d’orientations budgétaires, avant la fin de cette année, sera une nouvelle occasion d’anticiper et de refuser l’improvisation ou les figures imposées.
Chacune de nos décisions budgétaires reposera ainsi toujours sur une double exigence : protéger les Lot-et-Garonnais aujourd’hui, et préserver notre capacité d’agir demain. Cette méthode permet au Département de rester le premier investisseur du territoire et de continuer à soutenir les projets structurants malgré les incertitudes extérieures.

Un patrimoine collectif qui bénéficie à toutes et à tous

En repensant à toutes ces actions que le Département développe et aux valeurs qui les soutiennent, en songeant à toute l’énergie et la détermination que nous allons devoir déployer collectivement pour les protéger, j’ai pris conscience que nous avions bâti un véritable patrimoine collectif car il bénéficie à tous les habitants de notre territoire.

Projets après projets, actions après actions, nous avons construit bien plus qu’un bilan, nous pouvons dresser bien plus qu’un inventaire : les Lot-et-garonnais disposent d’un patrimoine collectif.

Ce patrimoine collectif est bien sûr constitué des infrastructures et des édifices, mais il est aussi fait des services publics maintenus et renforcés, des solidarités consolidées, des projets culturels et éducatifs déployés, des transitions lancées et à poursuivre pour le Lot-et-Garonne de demain.

Ce patrimoine appartient à toutes et à tous. Il est la preuve que, lorsqu’un territoire fait le choix de l’exigence, de la proximité et du long terme, il avance pas-à-pas et sûrement, même dans les périodes les plus complexes.

 
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