Contre la violence du harcèlement scolaire, la bienveillance de tous !

 

La Journée nationale de lutte contre le harcèlement scolaire est le moment de redire ensemble notre combat contre cette violence. Je sais la mobilisation quotidienne de la communauté éducative face à ce fléau.

Et c’est tous ensemble que nous parviendrons à le faire reculer durablement. Les choses bougent, avec cette année en France, une Journée de lutte contre le harcèlement qui fait une large place à l’empathie et à la bienveillance, dès le plus jeune âge. Nous franchissons un cap, là où d’autres pays ont parfois un temps d’avance sous l’appellation de « pair-aidance ». De quoi nous inspirer…

« Mots rumeurs, mots cutters »

Le harcèlement ne se limite pas à l’école : il traverse les cours, les réseaux sociaux, les activités extrascolaires et parfois même les foyers. Les « mots rumeurs-mots cutters » (du titre du roman graphique de Charlotte Bousquet et de Stephanie Rubini), les moqueries, les gestes d’exclusion font du mal et laissent des marques profondes chez les victimes et leurs entourages. Les conséquences sont durables : anxiété, isolement, perte de confiance en soi, la dépression, parfois le suicide.

Les établissements scolaires sont des lieux où détecter et prévenir le harcèlement. Les familles, les amis, la communauté de vie, chacun de nous a un rôle à jouer. Un simple mot de soutien, un geste d’amitié, un “je suis là” peut suffire à changer le cours d’une journée, à redonner confiance à quelqu’un qui se sent isolé.

Chacun de nous peut contribuer à créer un environnement sûr, inclusif et bienveillant : soutenir un camarade, signaler un comportement inacceptable, parler de ses émotions et apprendre à écouter celles des autres. Le harcèlement commence à disparaître quand nous osons parler, quand nous refusons de rester silencieux, quand nous choisissons de soutenir plutôt que de juger. En un mot, quand nous aidons.

Le rôle des élèves : la démarche « pair-aidance »

Le Lot-et-Garonne a déployé de nombreuses actions contre le harcèlement au collège qui est un sujet sur lequel le Conseil départemental des jeunes se consacre pleinement. En complément du dispositif Phare de l’Éducation nationale, le Département propose aux établissements un accompagnement renforcé des initiatives de lutte contre le harcèlement et le cyberharcèlement avec la prise en charge financière d’actions proposées dans le cadre de la Convention éducative.

Dans la lutte contre le harcèlement scolaire, la démarche « pair-aidance » est courante à l’étranger et commence à se déployer timidement en France. C’est une démarche qui a attiré toute mon attention.

Il s’agit d’une approche innovante de prévention et de lutte contre le harcèlement scolaire, centrée sur l’implication directe des élèves eux-mêmes. Un collégien se confie plus facilement à quelqu’un de son âge qu’à un adulte.

Cette démarche – qui fait ses preuve au Québec, en Australie - repose sur l’idée que les jeunes peuvent devenir acteurs du changement face au harcèlement. Ils sont les plus aptes à détecter les violences, les situations de harcèlement, les responsables et les victimes, notamment lorsque les violences se passent en dehors de la classe.

 Grâce à des formations, des ateliers et des temps d’échanges, les élèves volontaires sont formés pour accompagner leurs pairs, respecter la confidentialité, créer un climat de confiance et favoriser la bienveillance au sein de l’établissement. L’objectif n’est pas seulement d’agir sur les comportements de harcèlement, mais aussi de renforcer la solidarité, l’empathie et le sentiment de responsabilité collective, afin que chaque élève se sente écouté, respecté et en sécurité.

Le Conseil départemental de Lot-et-Garonne accompagne, sans relâche et pas à pas, l’ensemble des personnels éducatifs, techniques et de restauration, des acteurs de terrain, des parents et des élèves dans la protection des jeunes lot-et-garonnais.

 
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Ma Lettre n°93 - Octobre 2025