“Je crois plus que jamais au binôme Communes-Département”

 

Assemblée générale du Congrès de l’ADM 47 - 3 octobre 2025 - Agen

J’ai pris la parole à l’issue des travaux nécessaires et fructueux de l’Assemblée générale du Congrès de l’ADM 47 (Association des maires de Lot-et-Garonne) le 3 octobre 2025.

Cette rencontre a été l’occasion de redire le projet que je porte pour le Lot-et-Garonne et son avenir.

Dans ce moment d’incertitudes internationales, dans ce moment d’extrême confusion nationale, il faut plus que jamais faire confiance aux territoires.

Je l’ai dit, et je le répète, je crois plus que jamais au binôme Communes–Département et je continuerai d’agir et de plaider pour un partenariat local encore plus fort, qui n’oppose pas les collectivités entre elles mais au contraire les rapproche. C’est cela le vrai sens du « pack lot-et-garonnais ».

Découvrez le discours en intégralité : 

“Mesdames et Messieurs les Maires, Mesdames et Messieurs les élus, Chers partenaires et chers collègues, 

C’est toujours avec un grand plaisir et une sincère reconnaissance que je viens prendre la parole à l’issue des travaux de votre Assemblée générale.

Une fois encore, ce rendez-vous annuel du Salon des maires a été un moment fort et une occasion précieuse de vous retrouver, d’échanger, et de réfléchir à l’avenir de notre territoire. Surtout, il aura rappelé combien le maire incarne un pouvoir de proximité, pilier de la République, dont le rôle doit être sans cesse défendu et conforté.

Je salue le Vice-président de l’Association des maires de France (AMF), M. Philippe Laurent.

Merci à vous d’être intervenu sur l’adaptation des collectivités dans le contexte financier intenable que nous connaissons aujourd’hui.

Je vous rejoins totalement, et j’espère être fidèle à vos propos, quand vous dites qu’il ne suffit pas de réduire les recettes des collectivités pour espérer contenir leurs dépenses. Les élus locaux ne gèrent pas des chiffres abstraits, mais bien du service public, des besoins, des attentes !

Aujourd’hui, aucune collectivité n’est épargnée, de la petite commune jusqu’aux grandes régions. Et encore moins les Départements.

Un courrier adressé fin août par les ministres démissionnaires M. Lombard et Mme de Montchalin confirme d’ailleurs une nette dégradation de l’épargne nette des Départements, une hausse de plus de 3 % des aides à la personne et une baisse significative de leurs investissements.

Sur ce sujet, espérons enfin une vraie vision, à long terme, de notre rôle plutôt que des coups de rabots imposés à l’aveugle ! Les collectivités ne sont pas une variable d’ajustement budgétaire !

La question essentielle, et j’insiste là-dessus, des finances locales aujourd’hui, c’est désormais de savoir si les collectivités et le Conseil départemental ont toujours les moyens d’assumer a minima leurs missions de service public et un niveau d’investissements permettant de préserver les infrastructures, les routes, les collèges…

Nous en sommes là. Donc avant de parler de finances publiques, parlons de politiques publiques. Partons de ce qui est réalisé sur le terrain. Savoir ce qui a été fait et savoir où nous voulons aller, pour notre jeunesse, nos aînés, nos entreprises, nos associations et nos partenaires… Ceci est VI-TAL.

Voici ce qui doit nous interroger en priorité.

C’est à cette seule condition que nous pourrons affronter les enjeux, sociaux, économiques, écologiques, qui sont les nôtres. Et c’est à cette seule condition que l’énième acte de décentralisation annoncé par le Gouvernement pourra enfin avoir des chances de réussir. 

Dans ce moment d’incertitudes, dans ce moment d’extrême confusion, il faut plus que jamais faire confiance aux territoires.

Il faut faire le pari de la proximité.

Et il faut aussi faire le pari de l’intelligence collective, loin des postures.

Je l’ai dit, et je le répète, je crois plus que jamais au binôme Communes - Département.

Je parle bien de Communes au pluriel. Car le Conseil départemental, c’est d’abord celui des 319 communes qui composent notre territoire, de Boussès avec ses 41 habitants, jusqu’à l’agglomération d’Agen.

Aider les communes, des plus grandes aux plus petites, c’est un enjeu d’aménagement du territoire mais c’est également un enjeu social, car aucun territoire ne doit être délaissé ou sacrifié.

Dans les petites communes rurales, vous le savez, il n’y a souvent qu’un seul projet par mandat, un seul projet structurant ou une seule action d’importance, quand il y en a une. L’aide du Département est alors essentielle.

Sans l’effet levier apporté par le Département, ces projets ne sortiraient simplement pas de terre.

C’est cette double idée de solidarité et d’équité qui a conduit à la création, en 2023, du FACIL, et, en 2024, de notre agence « Lot-et-Garonne ingénierie ».

Et c’est cette double idée que je continuerai à porter, avec ma majorité, dans la reconduction du FACIL actuellement à l’étude et qui devra, après une évaluation précise, profiter une fois encore au plus grand nombre de communes.

L’effet levier de notre soutien sera aussi au cœur de nos discussions.

Car on peut légitimement s’interroger sur l’usage des deniers publics lorsque la participation du Conseil départemental, plafonnée à 150 000 €, vient soutenir des projets de plusieurs millions d’euros.  

1 € dépensé doit être 1 € utile, mais surtout pas 1 € méprisé.

Mesdames et messieurs les Maires, je plaide pour un partenariat local encore plus fort, qui n’oppose pas les collectivités entre elles mais au contraire les rapproche.

  • Un partenariat local basé sur le respect, celui des compétences tout d’abord mais également le respect vis-à-vis des contraintes que, à chaque niveau, nous rencontrons.

  • Un partenariat local basé sur l’équité où tous les projets, quel que soit le territoire, ont le droit de coexister.

  • Un partenariat local, enfin, basé sur la confiance, en toute transparence mais éloigné de toute invective.

Ce sont ces valeurs qui nous ont permis, jusqu’à présent, d’aménager de manière équilibrée et juste le territoire.

Et ce sont ces valeurs de solidarité qui ont permis au Conseil départemental de répondre présent dès que cela était possible.  

Comme ici, à Agen, M. le Président de l’Association des Maires, où vous nous faites l’honneur de nous accueillir aujourd’hui, et où le Conseil départemental est intervenu pour des montants conséquents. Je ne prendrai qu’un seul exemple, pour ne pas être trop longue, à savoir 16 millions d’euros pour Camélat, soit plus de 25 % du montant total des travaux.

C’est cela, le vrai sens du « pack lot-et-garonnais » : non pas des individualités mais un collectif.

Pour conclure, je veux vous redire, Mesdames et Messieurs les Maires, que je partage pleinement votre attachement à l’action locale et à ce lien si précieux que l’on construit avec nos concitoyens, surtout dans nos communes rurales où la proximité prend tout son sens.

C’est à l’échelle locale que nous avons la capacité d’assurer la continuité de l’action publique.

Dans cette perspective, le partenariat entre le Département et les communes - toutes les communes - est essentiel pour relever, ensemble, les défis de demain.

Je vous remercie.”

 
Suivant
Suivant

Prendre soin : une vocation à transmettre